Après notre travail intensif dans l'univers de Mixart-Myrys, changement de milieu. Nous quittons les Minimes, direction l'université, Sciences Politique. Nous intervenons dans le cadre de la formation professionnelle «Espace Public. Espaces Publics» auprès de 25 personnes aux profils variés : des architectes, des élus, ingénieurs ou techniciens venus d'ici ou d'ailleurs : CAUE Haute-Garonne, de la Métropole de Toulouse, de Montpellier, de la ville de Bayonne. Céline Malgouyre, rencontrée lors de la sortie PUCA Hors Champ de la production urbaine et Pierre Roca architecte organisent et portent cette formation depuis 2 ans.
Beau projet que ce cycle de formation
de 8 jours déployé sur une année autour de l'espace public ! Il nous paraît un véritable
oasis salvateur pour permettre à ces acteurs clés qui fabriquent
l'urbain de demain de prendre le temps de faire un pas de côté et
nourrir leur pratique, décaler leur regard et se questionner !
Tous, déjà convaincus par la nécessité de se donner des espaces
de ressources, apprécient grandement cette décélération !
Le matin, Olivier Mongin nous livre de
nombreux apports théoriques et nous immerge, par ces nombreux
voyages, connaissances et recherches dans des concepts forts sur ce
qui définit aujourd'hui non plus la ville mais l'urbanité. De la
ville refuge à la ville sanctuaire, de la ville et son fondement
d'espace pacificateur de violence pour permettre le vivre ensemble
(Logos/Polis en Grec) aux espaces ouverts (plutôt que public)
définis par l'architecte Salmona. L'espace public devient l'espace
d'accès, condition et modalité nécessaire pour construire une
urbanité.
Ensuite, c'est à notre tour de
partager notre expérience de la Cartonnerie et de Carton Plein puis
de ce super collectif d'habitants des Pradettes, "c'est chouette
!" Ainsi, constatant l'absence des politiques et de projet sur
leur quartier, ce collectif s'est investi des questions urbaines en
réalisant un diagnostic partagé, en écrivant aussi des
propositions concrètes sur la transformation de leur espace public -
en classant par ordre de priorités - pour redonner de la qualité à
leur cadre de vie. Au-delà, il s'agit de défendre un mode de vie :
consommer local auprès des commerçants du quartier (donc les
conserver ici), avoir une place centrale accueillante et conviviale
(pour se réunir). En somme, pouvoir jouir d'une vie de quartier
agréable ! Petit à petit, c'est tout une stratégie qui se
développe d'occupation des espaces publics et plus particulièrement
de la place centrale avec par exemple tout un programme d'événements
éphémères qui rythment l'année mais aussi la mise en place de
rendez-vous plus réguliers comme l'installation hebdomadaire d'un
marché. D'autres propositions notamment en dur comme un centre
social et un équipement de plein air émanent au fil des années et
sont proposés à la réalisation par la mairie dans un calendrier à
l'horizon 2030.... Ici, on voit loin ! Car, comme me l'a dit Malik le Président de l'association
lorsqu'un élu lui a demandé pourquoi 2030 : " Vous, vous ne
serez peut-être plus là mais nous, oui ! "
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