Les retours bruts de notre stagiaire Florent Otello suite à la réunion publique sur l’avenir de La Cartonnerie...
"Ouvrir
la boîte en carton de Pandore... Ce
qui me plaît dans le projet « Carton plein », est la
volonté de redonner l'espace public à celles et ceux à qui il
appartient réellement : les citoyen(ne)s. On oublie trop
facilement que l'espace dit « public » appartient aux
citoyens qui en ont seulement confié la gestion à une institution,
et que ces citoyens peuvent/doivent être acteurs de sa construction.
Mais évidemment, cela n'est pas aussi simpliste... Le
désir de « Carton plein » de (re)donner le pouvoir
créateur aux usagers est formidable, il va au-delà d'une simple
question spatiale. Ce sont des questionnements sur la posture de
chacun face à la vie : la liberté d'expression et
d'entreprendre, le vivre ensemble, la réalisation ensemble d'un
projet commun avec des envies et intérêts multiples et parfois
opposés... La mise en place de tels projets peut se heurter à bien
des difficultés, nous sommes tous plus ou moins englués dans des
« empêchements » (pseudo ou réel manque de temps,
absence d'énergie, blocages psychologiques, nostalgie, routine...).
Cependant, il ne faut pas oublier que la force du projet « Carton
plein » est dans son essence même : ouvrez la boîte de
Pandore, redonnez à chacun son envie de s'exprimer, et nul ne sait
ce qui en sortira (du merveilleux comme de l'absurde, du nauséabond,
du surprenant, du poétique...) ni quand cela pourra s'arrêter... Le
projet qui au départ est très officiel : création d'espaces
publics en lien avec les usagers et les institutions, devient
beaucoup plus subversif : en permettant, dans un système
hiérarchique pyramidal, à chacun de comprendre sa liberté, le
contrôle du sommet sur la base se perd ! Tout
cela pour dire que je pense que le projet de l'association « Carton
plein » dépasse bien le site physique de « La
Cartonnerie », que l'association peut s'appuyer sur « La
Cartonnerie » pour s'expanser."
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