// Le pôle son appelé "quartier sur écoute" s'est déplacé tout au long de la journée pour proposer un jeu d'écoute. La grande collecte du son du quartier - entre musiques et histoires - devient un jeu de hasard : tire ton numéro et écoute le son associé ! Sous ce petit dispositif mobile, un espace d'écoute privilégié dans un confortable fauteuil. Chacun attend son tour patiemment dans une salle d'attente improvisée. Un par un, les joueurs se succèdent, et chacun est plongé le temps de quelques minutes dans un autre univers : morceaux de musique de la ville cosmopolite enregistrés dans notre boutique éphémère "Le Don du son" en avril dernier ou portraits sonores de commerçants du quartier. Grand succès pour "J'ai oublié le pain", l'énumération des produits des commerces de la rue Émile Loubet. Les enfants du quartier qui n'en reviennent pas de la profusion : "On peut tout acheter, c'est incroyable!"! Il est plaisant d'accorder ce petit temps aux auditeurs, l'occasion d'un échange intime et privilégié. L'équipe embarque avec elle une nouvelle mousse, Françoise, ethnomusicologue de l'école de l'oralité, une association du quartier qui se lance dans un portrait musical singulier. Elle amorce quelques enregistrements sur le vif de chants turcs ou algériens, d'enfants du quartier... Passe aussi Anne la musicologue à l'université Jean Monnet, qui est elle aussi sur le projet Comme sonne la ville ? réalisé en partenariat avec le CMTRA et qui souhaite aussi valoriser les musiques de l'immigration de la ville ! Que de synergies !
// L'équipe portrait chinois du quartier, les siamoises en combinaisons multisupports comme autant d'outils pour un portait sensible ont arpenté le quartier. Et si beaubrun était une couleur, un animal, un son, un slogan...? Des rencontres très belles avec les commerçants oubliés du haut de la rue Beaubrun, avec les enfants, des regards très différents, visions nuancées du quartier. Beaubrun se fait souvent animal sauvage, malicieux et bruyant... en tout cas pour tous c'est un quartier vivant.
Tous ces regards s'affichent ensuite à l'échelle du la rue, chez les commerçants, comme autant de pages d'un grand journal collectif... On tente quelque chose, une signalétique commune ! Les commerçants sont dans l'ensemble plutôt ravis et certains interrogent le fait de n'avoir pas plus été associés à la fête de quartier.Nous tombons aussi sur deux ou trois beaucoup moins sympathiques... Dommage que leur mauvais caractère participent tant de la stigmatisation de la rue. En affichant nous bloquons sur certains façades tristes et nous imaginons poursuivre et les transformer... Cela parait tellement évident comme mode d'action !
Et puis bien sur, seul, d'un pas léger comme décidé, Hervé déclame des textes dans les rues, ceux d'un habitant écrivain du quartier. Il joue parfois aussi le crieur public en annonçant le programme des festivités. Les passants sont attentifs. Il nous raconte son expérience ici.
En bref, les expérimentations ont été riches. reste alors à nous re-poser et à essayer de voir quelles pistes ouvrent cette journée pour l'avenir de notre agence du voyage, et du quartier Beaubrun !
Nous avons plié nos dispositifs et sommes aller rejoindre le coeur de la fête qui battait son plein. Merci à l'équipe de la fiesta des rues pour nous avoir permis de nous greffer à leur dynamique et expérimenter de nouveaux modes d'intervention.
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