Fort challenge ! Regrouper tous les étudiants impliqués cette année dans l'aménagement de la Cartonnerie pour croiser regards, idées, possibles. Installés sous la grange - il pleut - il règne un joyeux bordel assez stimulant où se mélangent étudiants, profs, institutionnels, voisins, enfants...
Le laboratoire Hors les murs de l'école d'architecture souhaite explorer l'installation de filets sur le site : s'accrocher aux murs, effleurer le jardin, grimper, se balancer, rebondir, dormir... les voilà partis à imaginer les possibles tout en découvrant et intégrant les normes nombreuses.
Les BTS présentent leurs projets d'assises collectives végétalisées. Chacun a essayé d'intégrer au mieux les contraintes nombreuses, qu'elles soient techniques ou liées aux usages... L'assemblée n'est pas encore convaincue par les projets et certains doutent de la résistance des projets sur ce site très exposé. Le temps du chiffrage vendredi avec la Tôlerie Forézienne permettra peut-être de simplifier les projets et de préparer la dernière rencontre qui sera celle du choix éventuel de la réalisation d'un prototype échelle 1... suspense...
Les deux étudiantes de l'école d'art et de design proposent des modules mobiles en couleur, mobilier qui pourrait se déplacer et prolonger la scène-sol ou se positionner en fonction des besoins des événements et, la création d'une topographie dans le jardin faite de buttes. A l'appui, maquette et croquis... les échanges permettent d'avancer pas à pas, en affirmant progressivement le principe de réalité qui amène les projets à se préciser dans la forme, le processus de réalisation, mais aussi le fond.
Après la pause Merguez (merci encore à JB, Marcello et aux enfants), nous finissons par une sorte de débat mouvant stimulant ! Il faut se décider rapidement sur la nature de l'intervention financée par l'EPASE et mise en oeuvre par une entreprise, et choisir la prochaine couleur du site.
Page blanche ? Palimpseste ? Comment revient-on sur la proposition des graffeurs ? Comment proposer autre chose ? Comment amenuiser la présence des murs sur le site ? Comme revenir vers de l'in situ ? Comment ne pas revenir en arrière ? Comment intégrer le végétal ? Comment traiter les limites du site ?
D'un coup, deux camps se forment. A chaque argument, les uns ou les autres changent de camp : d'un côté, les amateurs du monochrome, de l'autre, ceux qui souhaitent jouer avec les graffs existants en conservant des morceaux. Nous finissons par une sortie de voie : décaler le choix de l'intervention, et d'ici là, expérimenter sur site avec la peinture dont on dispose déjà, observer les réactions, écouter les retours, saisir les opportunités, écouter sur site les envies, profiter du temps du chantier, des échafaudages, pour explorer d'autre pistes... Bref, on affirme ici le choix d'une autre voix !
Dès mai, Juliana et Lola auront en charge de travailler le mur comme un dispositif évolutif et choisir les modalités de réponse ou de discussion avec ce qui risque de réapparaitre au fur et à mesure.
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