Il
est parti sillonné la ville en vélo, avec une carte pour se repérer
et sans idées préconçues sur la ville... Une dérive riche de
rencontres et portraits éclectiques des commerçants stéphanois.
Il
distingue rapidement deux formes de commerces : les anciens
commerces qui sont en train de disparaître, et se maintiennent tant
bien que mal, et des nouvelles formes de commerces, entre activité
et fabrication. Il
constate aussi que les commerçants et artisans ne se connaissent pas du
tout entre eux et qu'il serait intéressant de réaliser un vrai
travail de lien entre toutes ses personnes pour repenser l'activité
de ces commerces, créer des passerelles.
La
question qui revient au fil des rencontres c'est "comment ses
boutiques tiennent-elles et vont-elles tenir à Saint-Étienne?".
Déjà à travers ces échanges, il dresse les enjeux à l'échelle urbaine : il
se rend compte qu'il
y a encore quelques années, toutes les personnes habitant dans la
vallée de Saint-Étienne venaient faire leurs courses dans le
centre-ville. Entre accès au centre-ville devenu de plus en plus
difficile (avec les problèmes de circulations, les travaux interminables mais aussi la fuite des habitants dans le périurbain) et la clientèle a commencé à fréquenter les commerces
plus proches de chez eux, en se ruant vers les hypercentres
commerciaux de périphérie. Les commerces, perdant petit à petit leur clientèle se sont
éloignés du centre-ville pour s'installer en périphérie ou ont périclités, laissant de nombreuses boutiques vacantes.
Il constate aussi qu'en France,
au contraire de Bruxelles, les commerces sont surtaxés et peu protégés. Par exemple leurs baux
de location augmentent régulièrement (possibilité au bout de 9 ans) ce qui n'incitent
pas les commerçants à rester dans leurs locaux dans un climat commercial morose.
Le sentiment qui
reste de cette première enquête est qu'il y a des boutiques très
chouettes, atypiques, charmantes, des artisans qui ont des
savoirs-faire précieux, mais ces personnes sont éparpillées dans
la ville, ses boutiques sont isolées au milieu de boutiques
vacantes, ces artisans ne communiquent pas entre eux, et rarement
vers l'extérieur.
Comment faire en
sorte que les boutiques restantes ne mettent pas les clés sous la
porte? Comment penser une valorisation de cette identité commerciale
? Comment redonner de la vitalité à ces rues désertées? Comment accompagner l'adaptation des activités au nouveaux modes de consommation ? Comment penser l'articulation du commerce et de l’urbanisme ?
L'enquête
continue...
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