Comment améliorer les relations chiens /hommes dans l’espace public ?
Nous avons noté par notre expérience de terrain à la cartonnerie de nombreux conflits d’usages autour de la présence du chien (sécurité, craintes diverses, propreté, défections canines...) mais aussi beaucoup de pratiques et des manques et dysfonctionnement en terme d’équipements et de services. Comment dépasser la présence conflictuelle des chiens dans l’espace public ? L’idée serait de développer un projet avec un groupe de travail sur la question.
Nous aimerions concevoir un projet de type recherche expérimentation qui conduirait à des micro expérimentations et tests mais aussi à la production d’outils analytiques communicants (films, données divers) qui permettent d’établir le dialogue entre les différentes catégories d’usagers. Il s’agit de mettre en place quelques rencontres, le projet pourrait s’étoffer et se développer par la suite.
On pourrait imaginer :
>une étude des pratiques autour de l’espace public de la cartonnerie / et alentour : rencontres avec les divers usagers (étude ethnographique, entretien, parcours commentés, cartographies, film ...)
>des ateliers créatifs in situ qui fassent se rencontrer les publics, les gestionnaires, les penseurs... (projection, balades urbaines, ateliers sur table..)
>une veille collaborative
>un workshop pluridisciplinaire de création de pistes de projets
>de micro installations
Grâce à Jean Sébastien Poncet, designer stéphanois qui a déjà travaillé sur la question et avec qui nous aimerions bien travailler, nous rencontrons Geneviève Bernardin. Geneviève a dirigé la mission animalité urbaine du Grand Lyon, qui a donné lieu à différents symposiums réunissant des personnalités prestigieuses et donnant à voir les expériences différentes à travers le monde. En Amérique latine, elle site notament Santiago notamment où les chiens vivent libres et cohabitent beaucoup mieux qu’ici avec les hommes.
Geneviève s’intéresse à la vie urbaine partagée entre humain, végétaux et animaux et revendique une interdépendance. Elle milite depuis des années pour intégrer cette question de l’animal en ville au coeur des projets politiques et des politiques d’aménagement urbain. Elle trouve notamment que les chiens ont des qualités inexploitées, et que les dysfonctionnements tiennent de l’offre en terme d’espace public (interdictions répétées, espaces fermés) qui sont contradictoires avec les besoins canins. Pour dépasser les problèmes d’hygiène, cela demande un apprentissage.
Pour elle, le chien est un outil, un media qui permet de sensibiliser les enfants notamment à leur environnement. Elle a mis en place des centaines de ballade canines urbaines qui sont pour elle un bon moyen de sociabiliser les chiens entre eux (puisqu’ils doivent savoir se positionner dans la meute et trouver leur place) , et permettre de relier les propriétaires de chiens des non propriétaires. D’un lieu à l’autre, en laisse ou en liberté. Elle aime cette idée du compagnonnage homme chien qui permettent de mettre en place un espace de confiance.
Elle demande si on peut commencer un travail de collecte ethnographique en relevant les usages, les interactions entre chiens, propriétaires et autres… Mais aussi si on peut conduire l’enquête autour de premier temps de regroupement collectif. Nous connaisssons en effet des usagers de la cartonnerie propriétaires de chiens et certainement partants. Un travail avec Damien autour d'un film sur cette quetsion serait aussi une manière d'amorcer le débat.
Comment l’action peut elle activer la recherche ? Affaire à suivre... comment trouver quelques sous pour avancer là dessus....
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